Résumé :
Marseille, 2016
En démontant le faux plafond d’un hôtel en travaux, un ouvrier tombe sur une boîte en fer rouillée contenant les souvenirs d’une vieille dame. Magdalena. Mais que se cache-t-il derrière cette photo de mariage ?
Son arrière-petite-fille, tenancière du Café de l’Ensaïmada, une institution culinaire à Paris, décide alors de partir à la recherche de ses origines majorquines qu’elle ignorait jusqu’alors. Elle quitte son quotidien épuisant pour la douceur et le farniente méditerranéens. Dès son arrivée sur l’île, Anaïs va réveiller des secrets de famille cachés depuis des générations. Mais la tâche ne s’avère pas si facile. Miquel, le nouveau propriétaire de
l’orangeraie qui appartenait à son aïeule, ne se montre pas du tout coopérant.Majorque, 1935
Magdalena, jeune pâtissière, confectionne chaque jour des ensaïmadas, ces brioches majorquines entortillées et saupoudrées de sucre glace. Très vite, la guerre civile espagnole frappe aux portes de son village qui devient le théâtre d’affrontements sanglants et de drames familiaux. Au péril de sa vie, Magdalena s’engage alors dans la résistance, avant de devoir s’enfuir vers la France.
Mon avis :
Chaque année c’est avec un plaisir non dissimulé que je découvre le lauréat du Prix du Livre Romantique. Ces titres proposent toujours des héroïnes fortes et déterminées et des histoires émouvantes et passionnées. Vous pouvez d’ailleurs d’ailleurs retrouver mes chroniques précédentes ici (Les lettres de Rose – Clarisse Sabard et Cueilleuse de thé – Jeanne-Marie Sauvage-Avit).
Pour son 1er roman, Béatrice Courtot nous entraine à Majorque et plus précisément Sollers où Anaïs, jeune Parisienne, va partir sur les trace de son aïeule, Magdalena. Si je me suis véritablement passionnée pour le destin de cette dernière, celui de son arrière petite fille m’a laissée…dubitative. J’ai trouvé son enquête un peu trop sommaire et décousue mais surtout j’ai eu beaucoup de mal à m’intéresser à elle je ne sais pas pourquoi. Je n’avais qu’une hâte, retrouver Magdalena pour connaitre son histoire. Une histoire très émouvante d’ailleurs, parce qu’elle a du faire face à de nombreux défis. La guerre civile espagnole tout d’abord que j’ai eu la chance de découvrir récemment avec Rêves sur mesure de Nùrida Pradas. L’auteure a réussi à bien transmettre ce climat oppressant et angoissant. On sent qu’elle a effectué beaucoup de recherches pour donner de la contenance à son récit. Et dès les premiers chapitres, l’implication de Magdalena est évidente. Elle va rentrer dans la résistance au péril de sa vie.
Cependant, j’ai trouvé que l’histoire n’était pas assez développée. L’auteure passe trop vite sur beaucoup d’éléments, il manques quelques centaines de pages au roman d’après moi. Comme je le disais, les investigations d’Anaïs ne m’ont pas convaincues. On reste dans quelques chose d’assez factuel et du coup je n’ai rien ressenti pour elle. Au fond, c’est quelqu’un que l’on ne connait pas.
Par contre ce roman est une formidable invitation au voyage où tous nos sens sont mis en éveil. J’ai adoré les recette de cuisine à chaque début de chapitre. Je compte d’ailleurs en réaliser certaines d’autant plus que la cuisine du soleil est celle que je préfère. J’en ai pris plein les yeux avec les descriptions de Majorque (où je ne suis jamais allée mais pourquoi pas), mais j’ai surtout senti ces effluves d’oranges qui parfument cette lecture. C’est pour moi ce qui fait le charme de ce roman qui mérite amplement son prix.
La plume de Béatrice Courtot est agréable mais souffre du manque de maturité d’un premier roman. Mais l’auteure a énormément de potentiel. Ici elle raconte une belle histoire avec des mots simples mais choisis avec soin, même si le récit n’est pas aussi addictif que ce que j’attendais…
Une bonne lecture, une bonne découverte !
Béatrice Courtot nous livre un premier roman doux et acidulé comme les oranges. C’est un roman historique de qualité qui aurait mérité d’être plus approfondi et plus rythmé mais qui fait appel à tous nos sens. A découvrir !
Hello 😊
Comme toi j’ai trouvé que les sentiments n’étaient pas assez approfondis. Le lecteur reste en surface. Par contre, ce roman m’a donné faim d’orange et de soleil 😊
J’aimeAimé par 1 personne