Résumé :
Dans un pays où trois soleils ne se couchent presque jamais, une tueuse débutante rejoint une école d’assassins, cherchant à se venger des forces qui ont détruit sa famille.Fille d’un traître dont la rébellion a échoué, Mia Corvere parvient de justesse à échapper à l’anéantissement des siens. Livrée à elle-même et sans amis, elle erre dans une ville construite sur les ossements d’un dieu mort, recherchée par le Sénat et les anciens camarades de son père.
Elle possède un don pour parler avec les ténèbres et celui-ci va la mener tout droit vers un tueur à la retraite et un futur qu’elle n’a jamais imaginé.
À 16 ans, elle va devenir l’une des apprentis du groupe d’assassins le plus dangereux de toute la République : L’Église rouge. La trahison et des épreuves l’attendent dans les murs de cet établissement où l’échec est puni par la mort. Mais si elle survit à cette initiation, elle fera partie des élus de Notre-Dame du Saint-Meurtre, et elle se rapprochera un peu plus de la seule chose qu’elle désire : la vengeance.
L’avis de Nicolas :
Vous aimez les livres pantouflards ? Les romans qui prennent leur temps ? Les histoires à l’eau de
rose qui n’en finissent jamais ? Vous avez adoré ces chefs-d’œuvre où après cinq cent pages, le personnage principal a tout juste pu descendre les poubelles et faire une partie de rami avec sa grand-mère ?
Vous avez tressaillis d’excitation quand au 453ième chapitre, le prince Jean-Michel Doudou a enfin
trouvé le courage d’effleurer le gant de la princesse Marie-Micheline de Cuculapralinière ?
Et bien alors, mauvaise nouvelle… Nevernight n’est pas fait pour vous. Mais alors pas du tout.
Non, Nevernight ce serait plutôt de l’explosif. Un concentré de TNT. Un suprême de dynamite. Une
vraie bombe atomique !
Jay Kristoff a réussit le tour de force de nous écrire une histoire qui est un vrai tourbillon d’humour,
d’action, de traitrises, de mystères, de suspens, de meurtres, de sang et de sexe. Bref, tout ce que
j’adore… Et que dire de la cerise sur le gâteau puisque Nevernight est conseillé en 4ème de couverture par la
légendaire Robin Hobb, l’auteure du cycle de l’assassin royal…
Je crois que tous les feux sont au vert, on peut mettre le contact et démarrer sans tarder !
Dans un monde autours duquel gravitent non pas un mais trois soleils et où la vraie nuit ne tombe
presque jamais, au cœur d’une citée fascinante aux allures de république romaine, vit une jeune fille
de 16 ans, Mia Corvere. Cette dernière, après que toute sa famille se soit fait trahir, emprisonnée ou
exécutée, ne vit plus que pour la vengeance. Et pour ce faire, elle a décidé d’entrer dans ce qui est
sans aucun doute l’endroit le plus dangereux du monde : l’Eglise de Notre-Dame du Saint Meurtre,
une école où l’on apprend à devenir assassin professionnel.
C’est une sorte de Poudlard où à la place des cours de potion ou de défense contre les forces du mal,
on enseigne le meurtre, l’empoisonnement, le vol ou la séduction. Les professeurs sont tous des
psychopathes plus cinglés les uns que les autres et inutile de dire que dans ce genre d’établissement
si vous ratez vos examens, vous encourrez une sanction « légèrement » plus ennuyeuse que la simple
mauvaise note. Certains élèves risquent fort de ne pas terminer l’année… du moins pas vivants.
J’ai pris un plaisir fou à découvrir les secrets, les règles, les tests, les élèves et les professeurs de cette
école et surtout à voir la façon dont Mia s’efforce de survivre à chaque instant dans cet endroit d’une
dangerosité extrême mais qui finit presque (je dis bien presque) par faire envie. J’ai adoré la force et
la détermination incroyable dont elle fait preuve sans oublier cette part de compassion bien enfouie
mais qui ressurgit par moment et qui, évidemment, la rendent très attachante.
J’ai pris un pied incroyable devant les innombrables rebondissements et coups de théâtres dont nous
abreuve Jay Kristoff au fil du récit. On ne s’ennuie jamais. Chaque page nous pousse à lire la suivante
et il est très difficile de refermer son livre. C’est bien simple, je lisais Nevernight partout : dans le
bain, dans le métro, dans l’ascenseur.. Et si je ne l’ai pas lu en marchant dans la rue, c’est
uniquement parce que mon masque chirurgical faisait trop de buée sur mes lunettes. Attendez-vous
à ce que Nevernight soit aussi bien accroché à vos mains qu’un magnet à son frigo !
L’humour est aussi omniprésent dans Nevernight. Un humour assez noir bien entendu. Mais
bougrement drôle et efficace. L’auteur s’est amusé à distiller des informations complémentaires sur
son univers au gré de l’histoire sous la forme de notes en bas de page. Ces dernières risquent peut-
être d’en rebuter certains (vu leur nombre très conséquent) mais personnellement elles m’ont
encore plus immergé dans ce monde et m’ont fait littéralement mourir de rire ! On sent que Jay
Kristoff s’est fait plaisir.
Sans surprise ce livre est pour moi un coup de cœur, pas très loin du chef-d’œuvre. Un coup de
maitre pourrait-on dire et je me réjouis à l’avance à l’idée qu’il reste encore deux tomes de cette
saga. J’en salive d’avance…
Les deux seuls points négatifs que je pourrais trouver sont donc ces nombreuses notes de bas de
pages et peut-être un démarrage un peu lent puisque Mia met du temps avant d’arriver dans son
école.
Si je devais résumer Nevernight en trois mots, je dirais : magistral, drôle et addictif. Et si je devais le faire en un seul, je répondrais tout simplement : jouissif !
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