Résumé :
Que fait-elle là, toute seule, sur sa balançoire ? Alors qu’Izumi, comme à chaque Nouvel An, vient rendre visite sa mère, c’est au milieu du parc voisin qu’il la trouve, déboussolée… Tout à son travail et à son enfant à naître, le jeune homme n’y prend pas garde au premier abord. Avant de se rendre à l’évidence : Yuriko, qui l’a élevée seule, perd peu à peu la mémoire…
Les médecins confirment qu’elle est atteinte d’Alzheimer. Dès lors, toutes ces choses qu’Izumi a oubliées lui reviennent du passé – les belles choses dont il va falloir, désormais, se souvenir pour deux…

Mon avis :
J’ai découvert ce roman dans le cadre du Grand Prix des Lecteurs Pocket 2023. Cela peut paraître anodin mais ça ne l’est pas car c’est un roman que je n’aurai absolument pas choisi de lire. La littérature japonaise m’est totalement inconnue et je suis complètement sortie de ma zone de confort. Alors bonne ou mauvaise expérience ? En toute honnêteté je ne saurai pas le dire parce que j’ai été séduite par certains aspects de ce roman et moins par d’autres. Je suis par contre ravie d’avoir ouvert mes horizons.
Le moins que l’on puisse dire c’est que ce roman est assez singulier et particulier notamment à cause de son style, de sa narration et de son ambiance. Sans n’avoir jamais lu de littérature japonaise, j’en ai pourtant reconnu certains codes. C’est avec beaucoup de pudeur, de retenue et un certain détachement que l’auteur nous dresse le portrait de cette mère et son fils. Si cela peut paraître déroutant et décousu de prime abord, j’ai trouvé que ce récit transpirait la sagesse, la sincérité et la maturité. Si la narration paraît anarchique et brouillonne, elle retranscrit parfaitement l’état de confusion de Yuriko au détriment de la fluidité de lecture. Mais c’est pourtant avec une grande lucidité que la maladie d’Alzheimer est décrite. La plume est délicate et bienveillante mais bien trop contemplative. J’ai découvert une autre culture pleine de respect et de réserve mais où les émotions restent trop discrètes. Même si le sujet abordé m’a touchée, il m’a tout de même été difficile de m’émouvoir réellement. J’ai eu la sensation de ne rester que spectatrice de ce témoignage. Nous voyons décliner Yuriko impuissants et tandis qu’elle oublie, son fils Izumi lui se souvient… Et dans les faits, c’est beau. Mais c’est un cheminement un peu trop philosophique pour moi, qui ne m’a pas parlé plus que cela…
Un roman élégant et doux où les émotions restent trop timides.

Alzheimer est une thématique qui m’intéresse et je n’ai jamais lu de livres japonais abordant cette thématique. Merci pour cette découverte !
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La maladie est vraiment bien décrite. C’est criant de vérité. Il y a de vrais points positifs !
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