Résumé :
Discrète, ordinaire, Valentine jongle entre son petit garçon Nathan, qu’elle chérit de tout son cœur, et son travail à temps partiel dans une grande surface culturelle. Pourtant, dès que la porte de leur appartement se referme, elle vit dans la terreur, redoutant la colère et la jalousie de son mari…
L’arrivée d’un couple dans l’appartement d’en face bouleverse sa vision du monde. Comment résister à la bonté de Guy, qui se conduit avec Nathan comme le grand-père qu’il n’a jamais eu ? Comment refuser la tendresse de Suzette, cette femme si maternelle ? Peu à peu, Valentine se laisse apprivoiser. Jusqu’au jour où elle commet une minuscule imprudence aux conséquences dramatiques… Mais alors, elle ne sera plus seule pour affronter son bourreau et reconstruire sa vie volée.
Mon avis :
Je ne lis quasiment plus de romans contemporains qui ne m’offrent pas d’aussi belles émotions que le roman féminin. Pourtant ce roman ci me tentait énormément. Il faut dire que les éloges pleuvent à son sujet et que le thème abordé est fort : les violences conjugales. Ce roman est atrocement magnifique, c’est un roman coup de poing, un roman coup de coeur !
Si vous cherchez une lecture légère, sans prise de tête, drôle… Passez votre chemin ce roman n’est clairement pas pour vous. Si par contre, vous cherchez une lecture bouleversante et marquante, foncez ! C’est une histoire percutante au coeur des violences conjugales qu’elles soient physiques ou psychologiques. L’autrice pointe du doigt l’engrenage infernal dans lequel se trouve son héroïne mais surtout l’impossibilité d’en sortir. Partir, oui, mais après ? La tension est permanente, comme Valentine nous sommes sur le qui vive et sur nos gardes en permanence. Le moindre petit détail, la moindre contrariété peut tout faire basculer… Et Claire Norton ne laisse rien au hasard, une phrase anodine, nous fait tomber dans la paranoïa, l’angoisse et une anxiété d’anticipation. J’ai frémis pour Valentine, pour son fils qui s’exposent de plus en plus, l’étau se resserrant peu à peu autour d’eux. C’est une lecture éprouvante, asphyxiante mais terriblement nécessaire puisque c’est le quotidien de milliers de femmes. Je n’ai pas pu lire ce roman d’une traite, j’avais besoin de souffler notamment après certaines scènes particulièrement dures. J’avais besoin de calmer mon coeur qui battait la chamade devant tant d’horreurs, tant d’émotions. Avec une plume visuelle, l’autrice nous offre une immersion réaliste au coeur de l’enfer.
C’est un roman qui m’a particulièrement terrifiée et horrifiée tant les personnages prennent vie sous nos yeux, tant leur psychologie est finement décortiquée. L’autrice choisit volontairement de nous bousculer, de nous choquer pour faire évoluer les consciences, pour nous faire réagir. L’indifférence des voisins, leur désintéressement et leur passivité ne font qu’augmenter notre empathie et notre fureur.
Ce roman est atroce. Atrocement juste, atrocement vrai, atrocement authentique, atrocement dur, atrocement réaliste. Lisez le !
Un roman atrocement bon.
monjardinlitteraire.wordpress.com 
Il faut vraiment que je le lise.
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Oui oui et oui 💔
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