Résumé :
« On nous maltraite. On se sert de nous. On nous troque, on nous abandonne. Mais on ne nous aime que si rarement. Qu’il en soit ainsi. À compter de ce jour, plus aucune fille ne naîtra à Saylok. »
Guerrière la plus féroce de son clan, Desdémone a toujours suscité l’admiration et l’envie des hommes de l’île de Saylok. Aussi, quand elle est reniée et abandonnée par Banruud, le chef du clan voisin et le père de son enfant à naître, la rage lui fait commettre l’irréparable. Avant de rendre son dernier souffle lors de son accouchement, elle maudit l’île avec son sang et son fils sera le seul à pouvoir briser cette promesse d’infortune.
Quelques années plus tard, résignés à vivre sans qu’aucune fille naisse, les habitants de Saylok s’en remettent aux gardiens du temple pour élire le nouveau roi qui les guidera en ces temps de chaos et d’obscurité. Et lorsque le perfide Banruud amène son nouveau-né au temple pour que le nourrisson y soit béni, il devient le parfait candidat au trône.
Car il est l’heureux père d’une fille, la première-née depuis sept longues années et le salut du pays tout entier…
Mon avis :
Non, vous ne rêvez pas, les éditions Charleston ont bien sorti une fantasy ! Mais pas n’importe laquelle puisque l’autrice est déjà publiée chez eux et qu’il s’agit d’Amy Harmon. Ayant aimé ses précédents romans, j’étais curieuse de la découvrir dans ce nouveau genre même si ce n’est pas mon genre de prédilection. Et je ressors plutôt conquise par cette lecture qui m’a sortie de ma zone de confort. Une belle découverte.
Qui dit fantasy dit wordbuilding et univers. C’est toujours l’aspect que j’appréhende le plus en fantasy parce qu’on peut vite être perdu. Ici je n’ai pas rencontré ce genre de problème puisque le monde se révèle petit à petit. On n’est pas noyé sous les informations, le récit est clair et accessible. Et si la mythologie nordique fait partie intégrante de l’intrigue, elle reste très abordable même pour la néophyte que je suis. J’ai été séduite par l’atmosphère mystique et froide faite de traditions, de légendes et de magie. Pour autant j’ai parfois oublié qu’il s’agissait de fantasy tant les croyances pourraient se rapprocher de celles du moyen-âge. Du coup, j’ai parfois eu l’impression de lire un roman historique…et personnellement ça me va parfaitement.
Le rythme est plutôt lent et contemplatif mais l’autrice sait définitivement tisser le fil de ses intrigues et celle ci ne fait pas exception à la règle. Dès le départ, notre intérêt est piqué par cette malédiction, les enjeux politiques et les différents jeux de pouvoir. J’avais vraiment envie de connaitre le fin mot de l’histoire. Une histoire qui nous parle d’Amour sous toutes ses formes mais qui nous parle surtout de femmes et plus particulièrement de puissance féminine.
Si la linéarité du récit n’a pas gâché mon plaisir j’ai par contre trouvé le point de vue omniscient un peu impersonnel même s’il permet une vision d’ensemble des évènements. J’ai eu du mal à m’attacher à ces personnages qui sont restés des étrangers à mes yeux, j’ai eu du mal à pleinement rentrer dans le récit et à prendre réellement part à l’action, à sentir des émotions… C’est vraiment la seule réserve que j’aimais sur cette lecture parce que sinon j’ai passé un bon moment. Je ne m’attendais néanmoins pas à ce que cette histoire ait une conclusion puisqu’il s’agit d’un premier tome, mais visiblement le deuxième opus se concentrera sur d’autres personnages.
Une belle découverte.
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