Le livre perdu d’une pirate de l’Edelweiss – Brianna Labuskes

Résumé :

Allemagne, 1946.
Emmy Clarke est une bibliothécaire, pas un soldat. Et pourtant, elle est envoyée en Allemagne pour aider les Monuments Men à répertorier la littérature pillée par les nazis. Dès son premier jour, elle tombe sur un recueil de poésie de Rainer Maria Rilke, avec sur la page de titre une dédicace…

« À Annelise, ma courageuse pirate de l’Edelweiss. »

Fascinée, Emmy se promet de découvrir l’histoire cachée derrière cette note manuscrite. Ses recherches la conduisent à deux sœurs, à une horrible trahison et à une extraordinaire manifestation contre les nazis, qui s’est tenue à Berlin au plus fort de la guerre.

Près d’une décennie plus tôt, des centaines de femmes se sont en effet rassemblées devant le centre de détention où leurs maris juifs avaient été enfermés par la Gestapo. Malgré la pluie verglaçante et les bombardements de la RAF, elles ont affronté une mort certaine pour faire ce que si peu d’autres ont osé sous le IIIe Reich : dire non.

Mon avis :

Avouez que ce titre est intriguant : livre perdu, pirate…il y a de quoi titiller notre curiosité, non ? En tout cas, ça a titillé la mienne ! J’ai beaucoup aimé cette fiction historique qui aborde des aspects méconnus de ma guerre mais qui a surtout pour cadre l’Allemagne. Chronique.

Ce ne sont pas moins de 3 lignes temporelles et 3 héroïnes qui vont s’enchevêtrer dans ce roman. Nous allons ainsi suivre Annelise avant la guerre, sa sœur Christina pendant la guerre et Emmy une américaine après la guerre. J’ai beaucoup aimé cette alternance de points de vue et d’époques qui rythme le récit tout en entretenant le suspense. Parce que l’autrice joue clairement avec ses lecteurs en ne dévoilant pas tout son jeu d’emblée. J’ai été happée par le mystère qui entoure les deux sœurs, par la trahison et le drame que l’on devine. C’est une lecture très entrainante et addictive qu’il est difficile de lâcher, mais elle est surtout très enrichissante d’un point de vue historique, notamment parce que Christina et Annelise sont allemandes mais surtout parce que l’autrice va mettre en lumière un aspect totalement méconnu du conflit : la résistance. Bien avant la guerre, lors de l’endoctrinement de la jeunesse, Annelise refuse de se soumettre et décide de rejoindre les pirates de l’Edelweiss. Et personnellement je n’avais jamais entendu parler de ce mouvement qui a tenté de se battre contre le nazisme. Si ce n’est pas une forme de résistance ça… Pourtant ce livre met l’accent sur une autre forme de résistance et de courage : celle de femmes qui ont osé dire non pour sauver leurs maris. J’ai adoré ce côté historique très fouillé et captivant qui ancre les personnages dans une réalité dangereuse. Les personnages sont d’ailleurs très bien campés, ils ont des forces et des failles, ils font des erreurs ce qui les rend terriblement humains et attachants. Des liens se tissent et se détissent au fil des pages, au fil des secrets révélés mais l’Amour et les livres sont le fil conducteur de toute cette intrigue. Quel amoureux des livres ne seraient pas transporté par leur pouvoir de transmission et d’espoir ? J’ai aimé les idées véhiculées mais je n’ai par contre pas été touchée par toute la poésie qui émane des ouvrages. C’est une très belle fiction historique !

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Une fiction historique entraînante et captivante.