Les orphelines du train – Gill Thompson

Résumé :

Kirsty se retrouve orpheline à la mort de ses parents en 1939. Désormais seule au monde, à tout juste 14 ans, elle n’a plus rien à perdre. Alors quand on lui propose de partir en Hongrie pour travailler dans une école comme fille de cuisine, elle accepte. Sur place, elle fait la connaissance d’une famille juive.

Il y a Anna, une jeune fille de son âge et son frère Endre, dont elle tombe bientôt amoureuse. Mais la guerre fait rage et Endre est envoyé sur le front. Le bonheur devra attendre. Lorsque les nazis envahissent le pays, Anna et Kirsty se retrouvent seules et sont confrontées à l’horreur d’un monde à feu et à sang. Le froid, la faim, la mort… Les deux jeunes filles risquent leur vie à chaque instant. Elles se font alors une promesse : elles veilleront toujours l’une sur l’autre pour tenter de survivre. Ensemble.

Mon avis :

Si j’ai l’habitude de lire des romans de guerre j’ai trouvé que celui ci se démarquait et tirait son épingle du jeu. Malgré un titre trompeur j’ai été emportée par cette histoire d’amitié et de sororité. Chronique.

Si la guerre est bien présente elle est au départ plus contextuelle qu’autre chose, puisqu’il faudra de longues pages avant que Kristy soit véritablement au cœur de la tourmente. Le climat politique ambiant n’en reste pas moins t pproublé avec une montée de l’antisémitisme et de la haine qui perturbe le quotidien de tout le monde. Le travail de recherche est assez impressionnant puisque l’autrice s’est appuyée sur des faits et de personnages réels ce qui ne rend le récit que plus bouleversant et immersif. On découvre Budapest pendant la guerre, on capture son âme et son essence. C’est tout le quotidien qui est décortiqué : l’oppression, les restrictions, les pénuries, l’angoisse, la peur… C’est une lecture éprouvante de par ses sujets, durs. Mais dans l’obscurité une lumière : l’amitié, la solidarité, l’entraide, l’espoir. Et c’est peut être cette bienveillance au milieu de l’horreur et de la cruauté qui rend cette lecture si belle et si émouvante. Avec des héroïnes fortes et courageuses, on se prend à vibrer, à rêver, à aimer. Que ce soient Kristy, Anna ou Jean, elles sont toutes admirables et inspirantes.

Et puis la natation si importante dès les premières pages et qui se révélera salvatrice, libératrice, apaisante. Le roman commence tranquillement avec un quotidien assez monotone mais se finit en apothéose avec un dénouement plein de tension.

J’ai beaucoup aimé découvrir ce pan de l’Histoire plutôt méconnu mais captivant.


Une très belle fiction historique, qui change.

Laisser un commentaire

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Retour en haut ↑