La violoniste d’Auschwitz – Ellie Midwood

Résumé :


À Auschwitz, chaque jour est un combat pour survivre. Alma a le matricule 50381, un nombre tatoué à l’encre bleue sur sa peau. Comme des milliers d’autres, elle est enfermée et séparée de ceux qu’elle aime. Cette réalité ne pourrait pas être plus lointaine de la vie d’avant pour Alma. Star de l’Orchestre Philarmonique de Vienne, ses performances de violoniste ont envoûté les amateurs de musique classique. Nièce de
Gustav Mahler, fille d’un violoniste célèbre, elle a même fondé en 1932 un orchestre de femmes. Mais quand les Nazis ont envahi l’Europe, personne n’a pu la sauver…

Dans son malheur, sa chance va être d’être reconnue par l’une des chefs nazis du camp, qui va lui imposer de monter et diriger un orchestre de femmes pour le bon plaisir des SS. Au début, Alma refuse, mais elle réalise rapidement le pouvoir offert par sa position : elle peut sauver des jeunes filles d’une mort certaine.
C’est ainsi qu’Alma va rencontrer Miklos, un pianiste talentueux. Au milieu du désespoir, ils vont connaître la joie des répétitions, des notes, et des concerts qu’ils
donnent côte à côte – tout en priant que le cauchemar cesse un jour. Mais à Auschwitz, l’air est contaminé par la mort, et la tragédie est la seule certitude…

Basé sur une histoire vraie, celle d’Alma Rosé, violoniste de renom internée à Auschwitz en 1943.

Mon avis :

Vous connaissez maintenant mon amour pour les livres traitant de la Seconde Guerre Mondiale. J’en lis tout de même beaucoup et pourtant je suis toujours étonnée de découvrir certains aspects que je ne soupçonnais même pas. Ici quelle n’a pas été ma surprise d’apprendre qu’il y avait un orchestre de femmes à Auschwitz et que sa cheffe d’orchestre a eu un tel rôle ! Ce fut une lecture très instructive et émouvante.

Alma Rosé. Cette femme vous dit quelque chose ? Pour ma part absolument pas et pourtant c’est une femme qui force le respect car elle s’est battue pour sauver la vie de ses « filles » comme elle les appelait. C’est son destin hors du commun qui nous est raconté ici. Alma Rosé est une héroïne comme on en rencontre peu. La mort ne lui fait pas peur, elle la laisse même indifférente. En arrivant à Auschwitz, elle est résignée, prête à rendre les armes. C’est sa musique et sa renommée qui vont la sauver. Sa mission ? Rehausser le niveau de l’orchestre féminin du camp destiné à divertir les nazis. Si de prime abord je ne voyais pas quel rôle majeur elle allait pouvoir jouer, j’ai vite compris qu’on avait affaire à une femme intelligente et courageuse qui n’a pas encore renoncé. Très grande stratège, elle va user de sa position pour obtenir des privilèges. Pas pour elle, non, pour ses musiciennes. Plus de nourriture, plus de confort, plus de soins… Elle n’a alors qu’un objectif, qu’elles survivent dans cet enfer. C’est une femme profondément humaine qui pense aux autres avant de penser à elle, qui bravera tous les dangers pour apporter un peu de chaleur et de réconfort. Il faut une sacrée dose de courage et de provocation pour jouer l’hymne israélien devant des condamnés et des SS… Cette femme est juste époustouflante tant elle est tournée vers l’autre. Alma Rosé joue avec le feu, dépasse les limites, négocie avec l’Ange de la mort lui même.

Avec elle, la musique prend une toute autre dimension. C’est un vent de révolte, de résistante, de provocation qui souffle sur Auschwitz. Jouer pour rester en vie, jouer pour sauver des vies, jouer pour réconforter ces âmes perdues, jouer à côté de la souffrance, à côté des fours. Jouer toujours. J’ai été bouleversée par ce contraste saisissant qui règne dans le camp. Je suis habituée à lire des livres de ce genre pourtant par bien des aspects celui ci m’a retournée. Les détails foisonnent et font froid dans le dos.

C’est un roman bouleversant qui met en lumière une femme exceptionnelle et pourtant méconnue. C’est un hommage vibrant à Alma Rosé, violoniste de talent mais surtout héroïne comme on en voit peu. C’est un roman dur mais pourtant nécessaire pour notre devoir de mémoire…c’est le coeur serré que je l’ai terminé.


Un vibrant hommage à une femme extraordinaire, profondément humaine et altruiste.

7 commentaires sur “La violoniste d’Auschwitz – Ellie Midwood

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  1. J’imagine que ce roman est poignant par sa réalité et par ses aspects véridiques. Je l’imagine très émouvant… J’ai peur du final et de toutes les horreurs du camp. Pourtant, il me semble être un regard d’espoir et d’humanité. Je me note le titre et le nom de cette femme majestueuse.
    Merci pour la découverte.

    Aimé par 1 personne

      1. Les musiciens de Terezin, surtout des violonistes et des altistes, jouaient pour égayer l’atmosphère et pour donner une belle image quand les gens du CICR demandaient à visiter le camp. De fait, certains musiciens ont vu pu préserver un peu plus longtemps leur vie, grâce à la musique.

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