Résumé :
Port de Hambourg, 1910.
Les doigts crispés sur le bastingage du trois-mâts en provenance de Londres, Anne Fitzpatrick contemple sa ville natale. Les docks flottants de Steinwerder, les quais qui grouillent d’ouvriers et de mendiants… Tout a bien changé depuis son départ pour l’Angleterre douze ans auparavant, et la misère qu’elle observe contraste terriblement avec le monde d’argent et de privilèges dans lequel elle a grandi.
Mais elle aussi a changé. Diplômée de la faculté de médecine tout juste ouverte aux femmes, elle rentre à Hambourg déterminée à mettre ses compétences au service des plus démunies.
Quand deux corps de femmes sont découverts aux abords du dispensaire qu’elle vient d’ouvrir dans le quartier le plus défavorisé du port, Anne comprend que c’est un message qui lui est destiné. Réussira-t-elle à arrêter le meurtrier tout en protégeant les femmes dans le besoin auxquelles elle vient en aide ?
Une enquête passionnante dans le Hambourg du début du xxe siècle qui dessine le portrait d’une femme pionnière et engagée, résolument en avance sur son temps.

Mon avis :
En commençant, cette nouvelle parution Charleston, je m’attendais tout sauf à ça. Si la 4eme de couverture annonce bien une enquête, je ne pensais pas qu’elle occuperait le premier plan. Parce que c’est bien ce que ce roman est, une enquête historique sur fond de féminisme. Passée cette première constatation, j’ai pu me lancer dans cette lecture qui sera en demie teinte pour moi… Explications.
Anne Fitzpatrick incarne l’héroïne engagée par excellence. Militante pour le droit des femmes, médecin dévouée à la cause des plus démunies et des oubliées, c’est une héroïne forte et déterminée mais néanmoins insaisissable et secrète. Quel lourd secret cache t’elle et de quoi a t’elle peur ? C’est le mystère qui l’entoure qui m’a le plus tenue en haleine surtout lorsque j’ai compris que les meurtres avaient un lien direct avec ses activités. L’autrice entretient le suspense en dévoilant les indices lentement, mais du coup le rythme en pâtit. Il y a peu d’action et beaucoup de temps morts qui ne servent pas l’intrigue à mes yeux. L’autrice se perd parfois dans des détails qui complexifie la trame narrative et la rende indigeste. Certains passages étaient passionnants voire haletants tandis que d’autres étaient juste ennuyeux…La tension en dent de scie et ce net déséquilibre ont diminué mon enthousiasme même si certains enjeux se profilent au fil des pages.
La cause féministe, que j’attendais centrale, est finalement assez dans l’ombre et sert de prétexte au récit, sert de prétexte à l’investigation. Cette enquête policière n’était pas sans intérêt, puisque l’on découvre les prémices du profilage ou des analyses biologiques mais elle n’était pas surprenante. En plus j’ai eu énormément de mal à apprécier le policier chargé du dossier, qui est tout de même un des trois personnages a qui l’autrice a donné une voix. Il dégageait une haleine fétide et une odeur de sueur, tenaces dans mon esprit que je n’ai pas réussi à effacer. L’atmosphère générale du roman est d’ailleurs similaire et n’a pas su m’emporter.
Visiblement c’est le premier tome d’une saga, malheureusement il n’aura pas réussir à me séduire suffisamment pour me donner envie de continuer…
Un premier tome décevant à cause d’un rythme trop inégal.

Mince, il me tente beaucoup, mais ton avis me fait un peu peur.
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