Symbiosa – Morgane Bicail

Résumé :

Une dystopie amoureuse originale : comment remettre l’amour au centre des préoccupations de la jeune génération pour rétablir l’équilibre démographique et social de la planète.
Pour les nouvelles générations, l’amour est relégué au rang de bien de consommation éphémère, entraînant une destruction du paysage démographique et social.


En 2050, le gouvernement convoque scientifiques, psychiatres et chercheurs afin d’élaborer le programme  » Symbiosa « . L’objectif : mettre un terme à des décennies
d’individualisme forcené, de mariages ruinés, de fratries divisées, en  » reconfigurant  » chez les jeunes individus la perception de l’amour.

Vingt-trois ans plus tard,  » Symbiosa  » est prêt à être testé sur la génération  » cobaye 001 pour sauvetage du système « , à laquelle appartient Thiago. Étudié depuis son enfance, le jeune homme de 21 ans est sur le point d’intégrer l’ultime étape du programme avec ses amis : celle qui doit lui faire découvrir l’amour avec  » l’Autre  » qui lui sera attribué…

Mon avis :

À une époque je raffolais de dystopies Young adult. Avec ce roman, je reviens donc à mes premières amours. Malheureusement si le début était intriguant et prenant, cette lecture n’a pas été à la hauteur de mes attentes.

2050. Le concept d’amour n’existe plus. On vit pour soi, on ne veut pas faire de concessions, on enchaine les relations sans lendemain. Comment en est on arrivé là ? La pandémie des années 2020 a renforcé l’individualisme des gens, créant la disparition de la famille conventionnelle et de l’amour.

C’est un roman d’anticipation qui part d’un postulat qui me parle et qui je pense parlera à tout le monde. Nous avons tous été profondément marqué par la pandémie, nous le sommes toujours mais surtout nos façons de vivre ont évoluées. Les gestes barrière et la distanciation sociale ont modifiés les comportements. Ainsi l’histoire imaginée par Morgane Bicail semble réaliste, crédible et cohérente. J’étais donc très curieuse de découvrir où l’autrice voulait m’amener.

On se retrouve propulsé avec la génération cobaye 001 sur une île pour réapprendre ce qu’est l’Amour. Des cours sont dispensés, et un algorithme a trouvé aux cobayes leurs alter ego. Toutes les conditions sont réunies pour que l’humanité retrouve ce sentiment oublié et pourtant si important. Pourtant, comme le héro Thiago, nous sentons que quelque chose ne tourne pas rond. C’est ce mystère que j’avais à coeur de percer qui m’a tenue en haleine au départ. Qu’est ce que le programme Symbiosa cache en réalité ? Toute la première partie est très prenante, pourtant passée la moitié du roman j’ai commencé à m’ennuyer. Il y a beaucoup de longueurs pour finalement peu d’action et peu de surprise.

C’est un roman oppressant puisqu’il s’agit d’un huis clos sur une île au milieu de nulle part et que l’étau se resserre autour de notre héro. J’aurai néanmoins aimé que la société soit un peu plus décrite car là on rentre directement dans le vif du sujet sans que le contexte soit réellement posé. J’ai par contre bien aimé l’analyse du sentiment amoureux décortiqué autour d’un livre (que je ne connaissais pas) « Fragments d’un discours amoureux » de Roland Barthes. Cela offre une vraie profondeur et une vraie réflexion au récit. C’est une belle histoire d’amour sur le papier mais qui finalement ne dégage que peu d’émotions.

Maintenant que j’ai parlé du fond, j’aimerai parlé de la forme. J’ai été déroutée par la mise en page du roman. Il y a à chaque page des espaces entre les paragraphes comme pour marquer une césure ou un changement de scène alors qu’il n’en est rien. J’ai trouvé que cela perturbait énormément la lecture et la rendait moins agréable. Dommage. C’est une grosse déception pour moi.


Un roman d’anticipation prenant au départ mais suis s’essouffle passée la moitié.

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑