#1 Only Lies – Jeanne Pears

Résumé :

Maxine, étudiante en histoire de l’art, a dû quitter son ancienne université pour tout recommencer à Los Angeles. Chaque instant est une lutte pour se reconstruire, mais elle y arrive petit à petit grâce à ses amis, à ses cours, et surtout grâce aux Narcotiques Anonymes.

C’est aux NA qu’elle rencontre Garrett, qui est encore plus secret qu’elle : promis à un brillant avenir au sein de son groupe de rock, la drogue, l’alcool et les filles sont devenus des addictions qu’il doit faire cesser s’il veut poursuivre sa carrière. Peu importe qu’il ait une bonne raison d’avoir plongé une première fois. Au fur et à mesure des séances, Maxine et Garrett vont trouver du réconfort dans les passions de l’autre. Leur relation est cependant dangereuse, et surtout interdite : on ne remplace pas une addiction par une autre. Les quelques instants de bonheur qu’ils s’accordent leur sont précieux, mais les aideront-ils à faire face ou les entraineront-ils vers la chute ?

Mon avis :

Après avoir vu des avis mitigés sur cette nouvelle parution Hugo New Romance, c’est un peu inquiète que je l’ai commencé. Si les débuts ont été quelque peu chaotiques, j’ai finalement réussi à rentrer pleinement dans l’histoire et à l’apprécier. Mais c’est définitivement le dénouement qui m’a convaincue de lire la suite. Chronique.

Garett et Maxine se rencontrent aux narcotiques anonymes. Après un gros passage à vide dans leurs vies respectives, ils tentent de rebondir et de se reconstruire. Tous les deux animés par une passion dévorante, ils vont trouver du réconfort ensemble… Mais le danger est de remplacer une addiction par une autre, il ne faudrait pas qu’ils l’apprennent à leurs dépens. L’amour les entraînera-t-il vers la chute ?

Ce roman est le premier d’une duologie qui traite des addictions. Difficile donc de ne pas comparer avec Can’t help falling in love d’Alicia Garnier que j’ai lu le mois dernier. Il y a d’ailleurs des similitudes dans la construction des personnages qu’il est impossible d’ignorer et qui m’ont fait peur. J’ai eu du coup beaucoup de mal à rentrer dans l’histoire qui n’est absolument pas une pâle copie de « Can’t help falling in love ». D’ailleurs je vais arrêter de les comparer et vous livrer mon avis sur ce premier tome.

Cette romance est ce que l’on pourrait qualifier de drame psychologique. L’autrice dresse en effet le portrait de Maxine et Gareth, deux personnages à la recherche d’eux même. L’intrigue est vraiment centrée sur leurs deux psychologies plutôt que sur l’action en elle même, ce qui peut créer un sentiment de lenteur et de longueur, sentiment balayé passée la seconde moitié du roman qui gagne en intensité. C’est donc une romance slow burn intimiste marquée par les conflits intérieurs et les dilemmes, le thème central de l’addiction rendant leur relation naissante interdite. Le récit commence très doucement mais gagne en profondeur au fur et à mesure que les enjeux se profilent, au fur et à mesure que la tension augmente. Car si l’histoire entre Maxine et Gareth est belle, douce et évidente, elle n’en reste pas moins dangereuse. Le réconfort pourrait rapidement devenir de la dépendance, transformant leur relation innocente en relation toxique… Mais ils n’en sont pas à ce stade, ils vont d’abord devoir se dévoiler et se faire confiance.

C’est avant tout une histoire d’acceptation, de résilience et de passion, celle de l’art pour Maxine et de la musique pour Gareth. Mais c’est surtout une histoire pleine de sensibilité et émotionnellement lourde qui dévoile tout son potentiel au fil des pages. Sans m’en rendre compte, je me suis attachée à ces deux personnages courageux et déterminés à s’en sortir. Grâce à une alternance de point de vue plutôt équilibrée, nous apprenons à les connaître et à les apprécier à leur juste valeur. Pourtant, au vu du dénouement, sadique au passage, Maxine reste encore un mystère pour moi. Étant donné qu’il s’agit d’une duologie, je n’ai pas spécialement été surprise par une telle fin mais ce qui m’a étonnée c’est sa brutalité et l’incompréhension dans laquelle elle nous plonge. Je suis vraiment très curieuse de voir comment cette histoire va évoluer, très curieuse de comprendre tout simplement.

Si l’humour n’a pas sa place ici, l’autrice ne tombe pas pour autant dans la surenchère de dramas. L’ambiance est bien moins lourde et pesante qu’elle n’y parait, l’histoire est prenante, addictive et entêtante comme l’est la musique de Gareth d’après moi. Le dénouement nous laisse pantelants, alors vivement le tome 2 !


Un premier tome émouvant et prometteur.

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