Le refrain de l’aube – Livia Meinzolt

Résumé :

L’Irlande, l’Éire, l’île d’Émeraude… Cela fait des années que Riley rêve de découvrir ses paysages verdoyants, ses plages sauvages, l’ambiance des pubs dublinois et les sons de la musique celtique traditionnelle. Elle doit à ce pays sa crinière flamboyante et ses taches de rousseur, mais c’est la première fois, à dix-huit ans, qu’elle y pose le pied. Si son père était d’origine irlandaise, c’est avec sa mère, Marianne, que Riley a passé toute sa vie, convaincue qu’il était mort avant sa naissance.

Alors, quand au détour d’une soirée elle apprend qu’il est passé par le même pub il y a seulement quelques années, elle se lance à sa recherche, déterminée à connaître la vérité.
Vingt ans plus tôt, en Inde, Marianne découvre les joies des communautés hippies et des rave parties sur les plages de Goa.
Quand elle rencontre un musicien qui se fait appeler Nobody, c’est le coup de foudre. Mais un tragique accident met fin à leur idylle…

Un roman rempli d’émotion et d’évasion, porté par une plume entraînante qui mettra tous vos sens en éveil.

Mon avis :

J’ai découvert et rencontré l’autrice lorsque j’étais Lectrice Charleston en 2019 à l’occasion de la sortie de son premier roman, prix du livre romantique (Le bruit des pages). A l’époque je n’avais pas été pleinement séduite par sa plume mais j’avais envie de retenter l’expérience avec cette nouvelle parution. J’ai bien aimé, ce roman a de belles qualités mais aussi des défauts. Explications.

La plume de Livia Meinzolt est singulière, très descriptive, très visuelle et immersive. Son style est assez étonnant et peut sembler disparate, les descriptions sont dans un français assez littéraire et soutenu, les dialogues dans un français plus familier. Mais c’est finalement une grande harmonie qui se dégage, un réel charme. Ici on est plus dans la contemplation que dans l’action. Les personnages ne parlent pas pour ne rien dire et vont droit au but dans leurs échanges. Les descriptions prennent le pas sur les actes et j’ai malheureusement trouvé que le rythme en patissait : il y a des longueurs.

C’est clairement un roman d’ambiance où l’atmosphère est particulière, fascinante. J’ai découvert une Inde libérée, une Inde hippie, une Inde rêveuse avec Marianne à Goa. J’ai découvert une Irlande rock, conviviale et musicale avec Riley. Ce roman est une invitation au voyage, à l’évasion et au dépaysement. J’ai aimé naviguer entre ces deux ambiances, entre ces deux périodes. Pourtant les personnages sont à l’antipode de moi, il m’a été très difficile de m’identifier, de m’attacher. J’ai gardé une certaine distance avec eux, une certaine retenue. Marianne et Riley ont une soif de liberté et une rage de vivre qui bousculent les codes et brisent tous les tabous. Sexe, drogues, alcool… elles n’ont que peu de limites. Ce sont des femmes modernes et libérées qui prônent des valeurs d’indépendance et d’émancipation que j’affectionne en général mais je n’ai pas accroché avec leurs comportements trop borderlines. Elles sont bien trop audacieuses et anticonformistes pour moi, certainement trop sage.

Malgré ces points négatifs, j’ai été emportée par la quête de Riley sur le chemin de ses origines. Le suspense n’est peut être pas haletant mais l’intrigue reste prenante et belle, une certaine poésie s’en échappe grâce à la musique omniprésente. Il m’a manqué une certaine culture pour saisir toutes les références mais il ne tient qu’à moi d’y remédier.

Les émotions quant à elle ont tardé à se manifester mais l’envolée lyrique du dénouement rattrape cette petite lacune.

Ce roman est une expérience sensorielle à part entière, mais c’est surtout une histoire de rencontres. C’est une ode à la liberté, une ode à la vie, une ode à l’amour, une ode à la diversité.


Une belle invitation au voyage !

2 commentaires sur “Le refrain de l’aube – Livia Meinzolt

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